Nouvelles du Collège Saint-Jean-Vianney

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Tête d’affiche : Pascal Quevillon

À la fin de la dernière année scolaire, un poste s’ouvrait au sein de l’équipe de direction du collège..., et un nouveau venu a fait son entrée chez nous. Nouveau venu? Pas tout à fait, puisque c’est un ancien étudiant qui a été choisi pour occuper la fonction de directeur des services administratifs. Petit portrait de Pascal Quevillon...


Un premier séjour à St-Jean-Vianney

Pascal Quevillon est arrivé à St-Jean-Vianney à l’automne 1985; il habitait alors à Repentigny, comme tant d’autres élèves. Pascal se rappelle bien tous ces petits matins où la même « gang » attendait l’autobus pour venir au collège. En fait, les souvenirs foisonnent…

« Quand on arrivait tôt, on faisait nos devoirs dans la salle de récré : on s’aidait – “as-tu fait ci?”, “as-tu fait ça?”. L’esprit de groupe était très fort. Les plus vieux s’occupaient des plus jeunes. On était peu nombreux : tous les élèves d’un niveau se connaissaient, et connaissaient le niveau précédent et le niveau suivant.

Je n’ai jamais eu de retenue, ou peut-être une fois... J’aimais faire des blagues, mais je n’étais pas la personne qui faisait des mauvais coups... Heureusement, sinon on s’en serait souvenu quand j’ai postulé! J’aimais les activités sportives. Je n’ai jamais été le meilleur, mais j’ai toujours été dans les équipes, au hockey, au volleyball. Je me souviens des sorties pastorales chez les sœurs, à Lachenaie; de l’éducation physique à l’auditorium... Des “beans” de Robert Généreux... – d’ailleurs quand je suis arrivé devant lui, en juin, j’aurais bien aimé lui dire “je suis grand maintenant, je peux t’en remettre une…”, mais je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche, il a “frappé” avant moi! », raconte Pascal en riant. Et il continue dans ses souvenirs… : « Je me souviens aussi de Michel Foisy en pastorale; d’André Loyer, qui était un père, un confident...; des cours de Renault Gaudet... – “Yabadabadou, tout le monde debout!”, criait-il pour nous faire lever, en classe, nous réveiller... 

« Les expériences, les relations avec les collègues sont inoubliables. Notre cohorte ne s’est pas vue pendant plusieurs années, mais depuis le conventum de nos dix ans, on se retrouve au minimum aux cinq ans, et parfois aux deux ans. Quand on se voit, on n’a jamais assez de temps pour rappeler tous nos souvenirs. Au collège, on ne faisait pas des coups terribles, mais on se souvient de sorties, de gageures de classe – par exemple, il y avait l’étang et on pariait sur celui qui sauterait dedans, et on sautait...

L’esprit de famille, c’était vrai! »


Du secondaire au monde du travail, en passant par les chiffres

Au secondaire, Pascal réussissait particulièrement bien en mathématiques et en sciences. C’est donc tout naturellement qu’il s’est dirigé vers les sciences pures au cégep (l’ancien nom des « sciences nature »). En deuxième année, il s’est aperçu que les sciences lui convenaient moins, alors que sa passion pour les chiffres allait croissant. « J’avais le domaine administratif dans le sang », affirme-t-il. Changement d’orientation vers les sciences administratives, donc, ce qui a prolongé d’une session son séjour au collégial.

Quand on termine le cégep en décembre, et qu’il faut attendre septembre pour entrer à l’université, on s’occupe... en travaillant! Pascal s’est trouvé un emploi chez Johnson & Johnson, dans une équipe de production. Quand l’université a commencé, il a continué à travailler la nuit, tout en étudiant le jour et en dormant quand il pouvait... Après quelques mois, il a été transféré dans une équipe de fin de semaine, faisant un peu de tout : emballeur, opérateur de machinerie... Il s’est aussi impliqué dans divers programmes, tâchant de mettre en pratique les connaissances qu’il acquérait dans ses cours...

À l'université, Pascal a obtenu un baccalauréat par cumul de certificats, s'intéressant à la comptabilité, aux finances, au marketing... Diplôme en poche, il est allé trouver ses employeurs, chez Johnson & Johnson. Il y était bien, l’emploi était syndiqué, stable, mais bien sûr, Pascal souhaitait travailler dans la branche qu’il avait choisie. Ses employeurs ont vite compris qu’il valait la peine de garder auprès d’eux celui qu'on sunommait le « bébé Johnson & Johnson ».

On lui a confié, au fil des ans, différents postes : travail auprès des ingénieurs, analyse financière, recherche et développement, vente. Il a gravi les échelons, acquérant une expérience très riche. De plus, pour développer l’aspect leadership si utile en administration, ìl a effectué un MBA, c’est-à-dire une maîtrise en administration des affaires. Il a ainsi ajouté de nouvelles cordes à son arc, devenant toujours plus efficace et précieux pour l’entreprise.

Il y a environ trois ans, lorsque Johnson & Johnson a déménagé les services administratifs à Toronto, on lui a offert un poste de direction. Il lui aurait fallu déménager en Ontario, avec trois jeunes enfants; s’éloigner de la grande famille... Après discussion avec sa conjointe, Pascal a plutôt choisi de quitter Johnson & Johnson pour demeurer au Québec. Une séparation difficile, après tant d’années au même endroit, mais finalement bénéfique.

Il a alors obtenu un poste chez Pfizer, une entreprise du domaine pharmaceutique située à Kirkland, dans l’ouest de l’île. Il continuait d’œuvrer dans le domaine financier, en étroite relation avec les équipes de vente, de marketing et de ressources humaines. Toutefois, dans une multinationale aussi importante, les rôles sont beaucoup plus compartimentés et le jeune directeur était moins souvent appelé à participer à des décisions importantes, ce qui lui manquait. Il appréciait par contre avoir la responsabilité des budgets de certains départements. En particulier, il travaillait en collaboration avec le vice-président des ressources humaines; il avait à discuter avec lui de ses projets, des programmes à implanter, des coûts associés à ceux-ci, ce qui lui a permis d’acquérir nombre de connaissances en lien avec la gestion du personnel.

Mais Kirkland est bien loin de Terrebonne, secteur où Pascal et sa famille sont installés... Le père de trois jeunes – 4 ans, 6 ans, 9 ans – avait l’impression de ne pas être suffisamment présent à la vie de sa famille : le temps considérable requis par les déplacements grugeait le temps à consacrer aux enfants… Une certaine remise en question quant au milieu professionnel s’imposait…


Un hasard qui fait bien les choses...

En juin dernier, Lisette Girard prenait sa retraite, après de nombreuses années au collège. Elle était responsable d’une grande partie de la gestion quotidienne des services financiers. Par ailleurs, Yves Lacroix, directeur général, joignait à ce rôle les fonctions de directeur des services administratifs. Pour mieux faire face au développement du collège, il était temps de revoir son fonctionnement et son organigramme. Une décision fut bientôt prise : créer un poste de directeur des services administratifs.

Pascal entend parler de cette nouvelle, encore vague, par le fils de Mme Girard, qu’il connaît... Quelques semaines plus tard, alors qu’il est en vacances à Matawinie, il rencontre Jean-Marc Boulanger, directeur des services aux élèves – qui lui a enseigné dans les années 80, lequel est en compagnie de Mario Piacente, membre du conseil d’administration du collège. Tous deux confirment la nouvelle et incitent cet ancien élève à soumettre sa candidature...

Voilà qui convient à Pascal... Il postule, est convoqué en entrevue... Et le poste lui est offert!

Ce changement intervient à point nommé dans son cheminement. Non seulement le nouveau directeur se rapproche de sa famille, mais il effectue un retour aux sources, retrouvant un collège auquel il est attaché et dont il partage les valeurs. De plus, il se retrouve ici avec des tâches multiples, ce qui l’enthousiasme, et dans un milieu qui bouge : les projets sont très nombreux et l'avenir regorge de défis stimulants.


Directeur des services administratifs

Que fait donc un directeur des services administratifs? Si on s’en tient à la description sommaire de ce poste, il « assume l’administration et la gestion de l’ensemble des programmes et des ressources ayant trait à la gestion du personnel, à l’administration financière, à l’équipement et à l’informatique. »

En fait, explique Pascal, « chez Pfizer, mon besoin d’accomplissement était un peu frustré. Au collège, on me permet de jouer sur différents volets. Il y a d'abord celui des ressources humaines : j’aime être avec les gens – je tiens ça de mon père – et ce poste me le permet. Je trouve ça important de m’asseoir avec chacun des employés, pour discuter avec lui, comprendre ses besoins. Il y a aussi le volet financier, qui va toujours rester ma colonne vertébrale; les chiffres, j’aimerai toujours ça, ça comble mon côté rationnel. Et il y a le volet équipement, le volet informatique et nouvelles technologies... Bref, j’ai l’impression d’utiliser tout ce que j’ai dans mon coffre à outils. »

Il y a plusieurs mandats à remplir pour le nouveau directeur… Par exemple, il doit mettre en place des procédures pour que, lorsque quelqu’un quitte son emploi ou s’absente pour une période prolongée, les connaissances qu’il a accumulées soient aussitôt disponibles pour celles et ceux qui sont appelés à prendre sa relève. Il faut que chacun ait une « copie de sauvegarde », tout comme un ordinateur, assurant ainsi la stabilité des ressources.

La gestion des ressources humaines constitue également un mandat important. Entre autres, Pascal est appelé à siéger au comité des relations de travail de même qu'à la table de négociation de la convention collective. Il lui paraît essentiel de collaborer à développer une bonne synergie entre tous les membres du personnel, peu importe le poste que chacun occupe. « Pour moi, le collège, c’est chaleureux, c’est l’esprit de famille. Je n’aime pas les conflits. Je suis persuadé qu’il y a toujours une manière de s’entendre, d’arriver à un genre de compromis. » Il souhaite aussi favoriser des rencontres entre des gens de différents départements afin que tous puissent soumettre des idées dans divers dossiers et se sentir impliqués dans la vie du collège. De cette façon, sans nul doute, l’attachement envers St-Jean-Vianney sera renforcé.

Les mandats, les projets sont multiples. C’est ce qui enchante Pascal. « Le collège, résume-t-il, on n’a vraiment pas eu besoin de me le vendre! »

À voir son énergie, sa détermination, sa passion, impossible d’en douter! Longue vie à St-Jean-Vianney! 

Marie Douville
Dam'dou rédaction - conception
 


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