Nouvelles du Collège Saint-Jean-Vianney

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Tête d'affiche : Valérie Bisaillon, cheerleader passionnée!

En diverses occasions, les membres des équipes de cheerleading du collège ont fait la démonstration de leur savoir-faire, que ce soit, par exemple, lors du spectacle de Noël et de l’inauguration du stade de soccer. Notre envoyé spécial, Patrick Plante, a rencontré en décembre l’entraîneuse de nos équipes, Valérie Bisaillon, pour en savoir plus sur son expérience et sur ce sport spectaculaire.

 
La danse dans la peau

Valérie Bisaillon a toujours été sportive... Au secondaire, elle faisait beaucoup de course; elle participait aux compétitions de cross country tout en étant membre de l’équipe de soccer. Quant à la danse, elle y a fait ses débuts à 6 ans; elle a suivi de très nombreux cours, abordant plusieurs styles et fréquentant diverses écoles. Elle a suivi des formations offertes par l’équipe américaine de la série télévisée So You Think You Can Dance, entre autres à New York et Atlantic City, et divers stages de perfectionnement.


Cheerleader pour les Alouettes

Valérie a commencé à enseigner la danse à 14 ans, pour le plaisir de transmettre ses connaissances, tout en faisant partie de quelques troupes et en participant à diverses compétitions. Sa passion pour la danse l’a conduite à s’intéresser au cheerleading et à souhaiter faire partie des « meneuses de claque » de l’équipe de football des Alouettes de Montréal. Une fois par année, les responsables des cheerleaders font passer des auditions pour recruter les membres de la formation. On se doute bien que cette expérience attire de nombreuses candidates. À deux reprises, Valérie a auditionné, sans toutefois obtenir la place convoitée... Enfin, en 2009, ça y était, elle était choisie!

Toutefois, rien n’est jamais acquis! La politique des cheerleaders est simple : chaque année, il faut à nouveau passer une audition; si certains juges connaissent déjà les candidates pour les avoir vues à l’œuvre pendant la saison précédente, d’autres juges viennent de l’extérieur et sont tout à fait objectifs. Grâce à son talent, Valérie a été retenue pour une deuxième saison, en 2010... Elle doit porter chance aux Alouettes, puisque l’équipe montréalaise a remporté la Coupe Grey en 2009 et en 2010! Souhaitons qu’elle soit là encore longtemps!

Les cheerleaders s’entraînent deux fois par semaine, à raison de deux heures et demie chaque fois, du mois de mars jusqu’en décembre. Elles doivent évidemment avoir du talent pour la danse, puisque c’est leur principale tâche. Toutefois, précise Valérie, elles ne font pas de « stunts », c’est-à-dire des levées spectaculaires comme on en voit dans le cheerleading compétitif; la danse a vraiment la priorité. Ces filles enthousiastes doivent présenter diverses qualités : faire montre d’une belle personnalité, être souriantes, dynamiques, sociables, à l’aise pour échanger avec le public, etc. Les cheerleaders sont des représentantes de l’équipe; elles sont présentes dans les publicités et dans les événements promotionnels. Elles doivent donc respecter l’image de l’équipe.

Valérie déplore que des préjugés soient encore tenaces face aux meneuses de claque d’équipes sportives. « Parce qu’on porte top et mini-jupe, on est encore considérées, parfois, comme des 'filles nounounes'. Mais ce n’est pas le cas; on a toutes un métier à l’extérieur. On est cheerleader parce qu’on aime ça, mais on ne gagne pas notre vie avec ça! » En effet, on découvre sur le site des cheerleaders des Alouettes, que parmi les 32 membres de l’équipe, âgées de 18 à 29 ans, il y a des étudiantes et des professionnelles – actuaire, graphiste, éducatrice spécialisée, etc.

Valérie précise d’ailleurs que l’équipe de chearleading des Alouettes est l’une des rares formations au Canada à être rémunérée pour faire ce travail. Dans bien des cas, c’est l’inverse qui se produit : les cheerleaders doivent payer leur droit de faire partie d’une équipe.

Le travail de Valérie et de ses coéquipières se fait donc au Stade Molson, chaque fois que les Alouettes disputent un match à domicile. En dehors des matchs, elles doivent aussi prendre part à de très nombreux événements promotionnels ou de charité. Une fois par année, par exemple, elles participent au match du fan train, le « train des partisans ». Il s’agit d’un court voyage organisé par les Alouettes et Via Rail : les partisans qui ont la chance de se procurer des billets se rendent ensemble, en train, à la ville choisie pour l’événement – cette année, c’était à Hamilton, en septembre. Ils assistent bien sûr au match où les cheerleaders donnent de l’entrain à l’équipe et à l’assistance, puis reviennent en train dans le même wagon que les joueurs, entraîneurs et cheerleaders. Une occasion incroyable de fraterniser, d’obtenir des autographes et de se faire photographier en bonne compagnie!

Toutes les formations de cheerleaders des équipes canadiennes se retrouvent également pour la Coupe Grey. Pendant quatre jours, elles multiplient les représentations et participations à de nombreux événements promotionnels, soupers, galas, etc. « Ce sont des journées intenses et épuisantes, raconte Valérie, mais qui en valent réellement la peine! »  Valérie a participé à la Coupe Grey de 2009 à Calgary et de 2010 à Edmonton. Dans les deux cas, les Alouettes participaient à la finale face aux Roughriders de Saskatchewan, ce qui augmente davantage la tension et l’excitation.

Le 28 novembre, à Edmonton, malgré une température très froide, l’atmosphère était survoltée... Le match se déroulait devant 63 000 spectateurs et spectatrices. Valérie a adoré cette expérience, d’autant que le jeu était incroyable : à la fin du troisième quart, les Alouettes et les Roughriders étaient à égalité : 11-11... Les Alouettes ont ensuite repris l’avance, grâce à un placement, puis à un touché suivi d’un converti : 21-11... Toutefois, à trois minutes de la fin du match, l’adversaire a réussi un touché et un converti... Trois minutes à jouer : 21-18... Damon Duval, des Alouettes, a alors raté un placement... Tous les spectateurs ont retenu leur souffle... Enfin, à 55 secondes de la fin du match, le quart-arrière des Roughriders, Darian Durant, a fait une passe qui aurait pu être fatidique pour les Alouettes..., mais qui a été magnifiquement interceptée par Billy Parker! Ouf! Les partisans de l'équipe montréalaise ont respiré!

Ce match victorieux a été naturellement suivi par une fête réunissant joueurs, entraîneurs, cheerleaders et un grand nombre de partisans. De retour à Montréal, toute l’équipe a participé au défilé des vainqueurs dans les rues du centre-ville – malgré le mauvais temps! Valérie et ses consoeurs étaient du défilé, bien sûr, et toutes ont été invitées à signer le Livre d’or de la Ville de Montréal!

 
L'a
rrivée à St-Jean-Vianney

Forte de tout son bagage, Valérie a commencé à enseigner la danse dans une école secondaire : « Il y a cinq ou six ans, le cheerleading comme sport d’équipe commençait à devenir populaire. Mon cours de danse s’est tranquillement transformé en cours de cheerleading. » Valérie a alors suivi des formations dans ce domaine pour mieux en maîtriser les divers aspects; elle est également devenue entraîneuse d’équipes de cheerleading à l’extérieur de cette école.

Il y a trois ans, la dynamique entraîneuse apprenait que St-Jean-Vianney avait besoin d’une monitrice de PAQ pour la danse. Elle a été engagée et rapidement, alors que depuis quelque temps des élèves rêvaient d’une équipe de cheerleading au collège, on lui a confié la mise sur pied de ce nouveau programme. Une première équipe a vu le jour en 2008-2009. L’an dernier, une deuxième équipe s’est ajoutée. Valérie poursuit cette année avec ces deux formations : une équipe « sénior » de niveau 4, dont quelques membres en sont à leur troisième année d’expérience, et une équipe benjamine « open » de niveau 1.

 
Et en dehors du travail...

Quels sont les loisirs d’une entraîneuse de cheerleading et monitrice de PAQ? Entraîner, toujours! Valérie a créé sa petite entreprise, Majestic cheer et danse. Elle organise des compétitions de danse et a ouvert son club de cheerleading : elle entraîne deux équipes dans ce cadre : une première à Pointe-aux-Trembles, qu’elle entraîne dans les locaux du collège qu'elle loue, après les heures de classe; et une deuxième à Mascouche. Elle prévoit également former une équipe pour les plus jeunes. Bref, les projets fourmillent pour Valérie!

 
Le cheerleading de compétition à St-Jean-Vianney

Le cheerleading qui se pratique dans les écoles n’est pas celui des « meneuses de claque » d’équipes de football. C’est un sport englobant la danse, la gymnastique, avec des « stunts », des projections, des sauts, des pyramides... Très populaire aux États-Unis, tant dans les écoles que les universités, il est maintenant aussi très présent au Québec. De plus en plus d'écoles secondaires développent des équipes de cheerleading, et on en retrouve aussi beaucoup à l’extérieur du milieu scolaire.

La plupart des équipes sont regroupées dans la Fédération de cheerleading du Québec. Les règles y sont très strictes et couvrent de nombreux aspects. Les équipes sont réparties en niveaux, selon l’âge des membres. Chaque niveau doit exécuter divers mouvements, et n’a pas le droit d’exécuter des mouvements réservés à un niveau supérieur. De très nombreuses compétitions sont organisées chaque année. Ainsi, l’équipe sénior est inscrite, en 2010-2011, à dix compétitions, et les plus jeunes participeront à un certain nombre d’événements, selon la façon dont elles progresseront au cours de l’année.

Le principal objectif que Valérie fixe à ses deux équipes est simple : s’améliorer, jour après jour! Gagner n’est jamais une priorité. Toutefois, ses filles juvéniles, qui ont remporté des compétitions l’an dernier et il y a deux ans, sont très motivées et veulent encore gagner! Comme elles ont grimpé d’un niveau cette année, passant de 3 à 4, leur défi est plus corsé! Pour l’équipe benjamine, dont plusieurs membres sont novices, la participation à quelques compétitions sera l’occasion de se développer et de progresser dans cette discipline si exigeante.

 
Le recrutement des Dragons

Pour être membre des équipes de Dragons en cheerleading, il faut passer une audition au début de l’année. Cette année, en conservant ses deux équipes de l’an dernier, Valérie a augmenté le nombre de membres dans chacune des formations. Les élèves choisies doivent toutes participer au PAQ cheerleading, deux fois par semaine, en plus d’avoir un entraînement par semaine après les classes. D’autres élèves peuvent aussi s’inscrire au PAQ cheerleading et si certaines d’entre elles souhaitent ardemment faire partie d’une équipe, Valérie leur accorde une attention spéciale pour éventuellement les inclure dans les Dragons.

Quant aux garçons..., ils sont bien rares au secondaire à être attirés par ce sport. Un seul a fait partie de l’équipe, il y a deux ans. Ils sont toutefois recherchés au sein des équipes. Aux niveaux collégial et universitaire, précise Valérie, ce sport est plus populaire, et on en trouve un bon nombre aux États-Unis. Souvent, il s’agit d’anciens gymnastes, qui ont donc développé plusieurs des bonnes attitudes pour le cheerleading.

Valérie explique d’ailleurs qu’en plus des qualités d’une cheerleader des Alouettes mentionnées plus tôt, les élèves qui souhaitent participer à une équipe sportive doivent aussi, en particulier, détenir un excellent esprit d’équipe : pour parvenir à effectuer des levées, des sauts, il faut que chaque membre travaille de concert avec les autres et la confiance les uns dans les autres est essentielle. Avoir déjà une bonne connaissance de la danse ou de la gymnastique est très utile, ou encore être fort physiquement pour être capable de lever d’autres personnes.

Les membres des équipes de cheerleading doivent également participer à des activités de financement. Les coûts d’inscription en début d’année ne peuvent couvrir tous les déplacements, surtout lorsque les compétitions ou formations se tiennent à l’extérieur de la région. L’année dernière, par exemple, les filles se sont rendues à New York pour une fin de semaine; elles ont participé à un cours de danse et à une formation en cheerleading, un événement qui a resserré les liens dans l’équipe.

Équipe sénior du Collège - mai 2010 :
deuxième place au Championnat canadien de cheerleading, catégorie sénior
(photo Claude Martel)

L’apprentissage de la confiance

Lorsque l’équipe est formée, les positions de chacune des filles sont déterminées selon leurs capacités sportives et physiques. Ainsi, on retrouve la « voltige », celle qu’on soulève... Ce sera habituellement, la plus petite, la plus mince – on comprend aisément pourquoi; elle doit aussi être très souple, et, élément essentiel, elle ne doit pas être peureuse! Il y a également les « basses », celles qui soulèvent leurs partenaires, et la « back », celle qui est derrière, qui assure les mouvements. Il faut donc toujours trois personnes pour en soulever une. Il suffit de regarder une prestation de cheerleaders pour comprendre l’importance du moindre détail...

Que faut-il apprendre pour y parvenir? Il faut apprendre à tomber! « C’est important, explique Valérie, de tomber de la bonne façon. D’ailleurs, avant de vraiment soulever une fille complètement dans les airs et de la lancer, on fait des exercices pour qu’elle soit plus forte, qu’elle soit capable de faire confiance aux autres, de se tenir raide dans les airs... » Alors la grande question : y a-t-il des risques? « Je mentirais si je disais non, avoue Valérie, mais dans tous les sports, il y a des risques, même au soccer. C’est sûr qu’en cheerleading, il y a une petite coche de plus : on lève quelqu’un, on le lance, on est quatre à travailler ensemble. Dès qu’une fille fait une erreur, ça peut être dangereux... Il faut un lien de confiance très fort entre les quatre. »

Heureusement, les accidents sont rares... En six ans, Valérie en a connu un seul; c’était l’an dernier, au collège. « Quand tu es dans les airs, il faut que tu te lâches, et cette fois-là, les filles se sont retenues, par réflexe, alors elles sont tombées les unes par-dessus les autres... » Deux filles ont eu une petite commotion et l'une d'elles s’est fendu l’arcade sourcilière; comme c’est un endroit qui saigne beaucoup, la peur a été grande... Un tel accident est impressionnant et stressant; toutes les filles impliquées se demandent quelle est sa part de responsabilité, ce qu'elle a pu mal faire dans l'exercice... « On en a discuté ensuite; l'important est d’en tirer une leçon, d’augmenter la prudence et la confiance...»

Le cheerleading sportif est donc un sport en pleine croissance et les compétitions se multiplient. À écouter Valérie en parler avec passion et à regarder évoluer ses Dragons, on peut être rassuré : nos équipes vont faire leur chemin! Il reste aux partisanes et partisans – et tout particulièrement aux parents de ces jeunes sportives – à maîtriser leur frousse devant leurs exploits!

Bravo à Valérie et aux Dragons cheerleaders! 

Pour en savoir plus sur le cheerleading au Québec :
http://www.cheerleadingquebec.com/federation.html

et pour découvrir les cheerleaders des Alouettes de Montréal :
http://fr.montrealalouettes.com/page/cheer_team

   

Source de la photo en vignette (Valérie Bisaillon) :
Calendrier 2010 des Cheerleaders des Alouettes de Montréal
Logo des Alouettes de Montréal : http://fr.montrealalouettes.com/


 

Marie Douville
Dam'dou rédaction - conception
 


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