Nouvelles du Collège Saint-Jean-Vianney

Nouvelles

Une sortie pastorale… pour découvrir 2000 ans de christianisme! (première partie)

La deuxième secondaire visite trois églises

Les sorties pastorales de chaque classe sont différentes. Nous avons vu déjà, dans des articles précédents, les élèves de première secondaire découvrant le collège et son environnement, ceux de troisième explorant leur intériorité, et ceux de quatrième et cinquième allant à la découverte de « l’autre » dans toute son humanité. La deuxième secondaire, en lien avec le programme d’enseignement religieux, va à la découverte du christianisme au cours d’une journée qui lui permettra d’aborder trois univers. J’ai eu la chance d’accompagner l’un des foyers dans ce pèlerinage. Introduction à l'histoire de l'Église... Lorsque Sébastien Doane, animateur du SAPIC, reçoit les élèves dans son local, il leur propose un tour d’horizon du christianisme depuis deux mille ans, s’attardant surtout aux deux grandes ruptures qui se sont produites au sein de cette grande religion : en 1054, le schisme qui a conduit à la création de l’Église orthodoxe et, au début du seizième siècle, l’intervention de Luther, en Allemagne, qui a donné naissance à la branche protestante du christianisme. Cette introduction à l’histoire de l’Église permet aux jeunes de mieux aborder les visites de la journée : l’église presbytérienne Saint-Luc, l’église orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie et l’oratoire Saint-Joseph. Pour la plupart des élèves, tant les protestants que les orthodoxes représentent de grands inconnus. Quant à l’oratoire, les pratiques qui s’y déroulent – lampions, dévotions… – et sa petite histoire demeurent aussi des mystères. L’église presbytérienne Saint-Luc Richard Bonetto, aspirant-pasteur, nous accueille à Saint-Luc. Dynamique, convaincu, il reçoit les visiteurs avec le sourire et, rapidement, les déstabilise quelque peu en expliquant que les statues, le décorum, les symboles ont très peu leur place dans cette église ainsi qu’en évoquant… la naissance toute récente de son cinquième enfant. Pour les protestants, le lien se fait directement avec Dieu, par l’intermédiaire de la parole. Dans les offices religieux, le sermon du pasteur prend toute la place : il proclame la parole, l’explique, l’adapte à la réalité d’aujourd’hui. L’important est le message de Jésus. Et la communauté est tout aussi importante que le pasteur : tous les assistants participent aux chants, en communion les uns avec les autres. Richard explique que pour les presbytériens, le pain n’est pas le corps du Christ, mais un moyen de nous rappeler le geste de Jésus mort sur la croix. Pour eux, tous ceux qui partagent le pain lors de la Sainte Cène, qui est célébrée une fois par mois à cette église, forment le corps du Christ : « nous sommes différents, mais pareils parce qu’unis par le Christ », dit-il. Enfin, ce pasteur volubile précise pourquoi on ne trouve pas dans cette église de représentation de Jésus sur la croix : c’est que Dieu a ressuscité Jésus et que l’essentiel est dans cette résurrection et non dans le corps sur la croix. … La suite dans la deuxième partie! Photo en vignette : à gauche, Richard Bonetto, de l'église presbytérienne Saint-Luc; à droite, le père Ihor Kotash, de l'église orthodoxe Sainte-Sophie (photo : Dam'dou)

Marie Douville


Partagez cette nouvelle

RETOUR